Les
adieux de Puduck ou la triste révérence d'un être sans relief qui
quitte son fief pour une vie d'errance
(Chronique
2003-07-08 - témoignage de Puduck)
Il est fini, mes amis, le temps de
l'amour,
Le temps de la chasse et de l'aventure !
Car pour moi demain il fera jour,
Et rien de bon ne m'attend, ça j'en suis sûr.
Le grand rideau de lumière tombera
Sur votre humble serviteur.
Le soleil à néant, ma nuit, réduira
Et sonnera enfin son heure.
Il va partir le gros Puduck. Il a mûri,
progressé.
Il retourne au pays, il a fait son temps.
N'ayez pas de tristesse car le glas a sonné,
Il fut un poids, un lest, vous serez mieux sans.
D'aucuns diront «il s'est barré
le voleur … »
Et à ceux là je veux donner raison
Mais tôt ou tard chacun trouve son heure
Quelle soit folie ou dérision.
Je ne suis pas fort comme les grands
de la troupe
Et celle que j'aime jamais ne m'offrira sa couche.
Qu'y puis-je si mon cœur brûle comme feu d'étoupe
Alors que mon seul rêve était de la couvrir de mouches …
Baste ! Au diable !
Je veux partir d'ici.
Mon destin de minable, c'est quitter mes amis.
Qu'ai-je fait pour vous ? Sinon vous endormir,
Les vers d'un pauvre fou, ne peuvent vous nourrir.
Je salue d'une belle révérence,
Ma Lumière, Ma Dame,
Une beauté guerrière obscure et sans âge
La douce, la grande, la splendide Troll Deudam,
Dont je garderai pour toujours l'odeur de fromage.
Ensuite Lord Menach, mon mécène
Dont je fus la goule, ce vampire
Ce grand troll qui m'a mis en scène
Celui par qui je vis et je respire.
L'ennemi le craint, je le démontre
Maintes fois il joua l'échappée
Cela prouve que notre rencontre
N'est pas fortuite, mais méritée.
C'est comme disent les humains
Une question de Karma,
Trop de fautes ici et demain
Tu renaîtras en lama.
Fallait-il que je sois grand et
brave
Dans une plus que probable existence
Sinon je serais revenu en céleri rave
Et n'aurait connu pareille excellence.
Vous parler des autres serait inutile,
Vous savez que rien ne peut les diminuer.
Les monstres, le feu ou ma prose sont futiles.
Ils sont faits d'un roc que rien ne peut briser.
A leur contact beaucoup de choses
j'ai apprises
Et je voudrais les remercier.
Il est temps pour moi de filer comme vent de bise
Après les avoir salué.
Je pars vers ma tribu pour montrer à
mon père
Que cet étron qu'il n'a pas voulu écraser
Maintenant il se doit d'en être fier
Ou alors là il risque de lui en coûter.
Parti comme un pauvre ère sans
gloire
Je reviens au pays la besace bien pleine
De mille contes et de bien des histoires
Que je chanterai à en perdre haleine.
Peut être un jour lointain je serais
shaman
Des protecteurs de ma tribu,
De Skipue et Skipette je saurais les arcanes
Et je pourrais vivre repu.
Toutes ces aventures vont me
manquer
Mais la sagesse m'indique la retraite.
Sachez le mal que je ressens à vous quitter
Allez j'y vais, je fuis d'une traite.
