Le Clan du Centre du Monde

Ils marchent là où les autres n'osent pas regarder...

"Pinambour raconte son histoire
Chapitre 1, de ma  naissance à l’Épreuve"

(Chronique 2003-02-15 - témoignage de Pinambour)

Je prends la plume pour débuter en ce jour mon aventure, ma quête dans ce monde où gobelins, balrog  et autre créatures de l’ombre hantent MountyHall.

 

Chapitre 1, de ma  naissance à l’Épreuve

Je me présente, je m’appelle Pinambour, drôle de nom que m’ont donné mes parents, Yofolaze la chevelue et Kôlesh le dodu. Je vis le jour dans un petit village perdu au flanc d’une montagne. A par chasser le schloumpf, les petits reptile tout bleus, avec mon ami gnonpom de rouge, y avait pas grand chose à faire. L’aventure m’appelait tous les jours, mais mon vieux, il me disait toujours : « A quoi bon chercher de l’aventure, le village voisin est rempli de villageois, et l’air vivifiant fait de cette nourriture la meilleure qui soit ! ».

J’en avais marre de la fermière à la truffe, de la brochette de bébé, moi je voulais goûter de nouvelles choses. Mais bon, à quatre ans on rêve toujours d’aventure. On n’a pas encore sa première mouche que l’on se voit déjà chef de tribu ou bien chasseur de golbars et autres monstres.

La vie au village était réglée sur les lunaisons. Ainsi à chaque nouvelle lune venaient de nouveaux trolls, certains frêles venaient pour reprendre des forces avec nos spécialités à base de fermières montagnardes, mais aussi des trolls aux nombreux trophées de guerre. A chaque fois, à la taverne où la liqueur à base de sang de bœuf et d’humain était servie, de la Taikhilha si je me souviens bien, j’adorais écouter les récits de ces trolls. A ce que je voulais être à leur place, faire du lancer de gob sur des ogres qui voulaient pas se battre, dépiauter des araignées vénéneuses pour récupérer les œufs et les faire à la coque (les meilleurs œufs d’après eux). Mais bon à chaque fois la même chose : «  t’es trop jeune, t’as même pas de mouches, t’es qu’un trollinet ».

Le temps passa, les hivers se succédèrent endurcissant notre peau et notre moral, mais mon espoir d’aventure n’en était en rien réduit, il se faisait plus pressant car je me sentais grandir. 

Le déclic survint il y a à peu près six mois. Tout commença par une révolté de notre nourriture. Les fermiers en avaient marre de se faire bouffer, mais on faisait que notre travail de  prédateur que de réguler la faune, la flore c’est aux humains de s’en occuper. Pendant un banquet pour fêter la première mouche de Gnonpom, Golden qu’il l’avait appelée car elle était toute verte, ils arrivèrent avec des torches et des piques. Le chef, qui avait abusé de taikhilha paf (façon de boire ce breuvage : on le verse dans un crâne et on frappe avec notre tête le récipient, boire d’un trait ; c’est bizarre le lendemain on a tous mal au crâne avec cette méthode) pensait qu’ils venaient pour fêter la venue de Golden et venaient s’offrir comme dessert. Pas du tout, ils ont commencé par faire brûler notre chef et à enfourcher les autres trolls. Bien sur tous les adultes étaient bien entamés par l’alcool et un troll ivre à plus de mal à attraper son gourdin et à frapper sur un fermier belliqueux. Je me souviens voir Gnonpom foncer sur un groupe d’humains qui venaient d’écraser Golden entre leurs mains. Ils ont vite compris qu’une mouche, c’est sacrée pour un troll, ils ont tellement bien appris la leçon qu’ils ne pourront plus jamais le refaire…

Le moment où j’ai vraiment compris ce qu’il se passait, c’est quand j’ai vu mon père fondre sous les torches des villageois. Il a fait une jolie bougie, faut dire qu’il en raffolait de la fermière aux prunes. Fou de rage, j’ai pris la première fermière qui passait par là et j’ai commencé à frapper sur tous les villageois à porter de fermière. C’est pratique les fermières pour frapper les humains, quand elle crie plus, on sait qu’il faut changer d’ustensile.

Au petit matin, le village était détruit et les rares rescapés se sont séparés. Finalement, pour débuter l’aventure, c’était le bon moment.

Me souvenant de récit sur un lieu mythique nommé Mountyhall à partir duquel on pouvait rejoindre le centre du monde où vivent les plus féroce créatures (j’ai toujours cru que c’était nous les trolls les plus féroces créatures …), je me mis en marche après avoir préparé mon baluchon (deux trois bras de fermiers, un peu de taikhilha pour me donner des forces). Après une longue marche de plusieurs jours, je me suis retrouvé devant l’entrée d’une grande grotte d’où me parvenait les cris plaintifs de monstres et trolls. Je savais que je touchais au but. Ni une ni deux, je me suis élancé au travers des cavernes, croisant trolls et gobelins. Un gobelin fut justement ma première proie, et ma première victime. De part ma vie dans les montagnes et la survie pendant les hivers, j’avais acquis la capacité à me soigner rapidement. Certes les premières blessures se refermaient lentement car j’avais négligé l’apprentissage de ce pouvoir, mon père me le reprochant souvent. Mais que fait un jeune troll plein d’insouciance et en mal d’aventure, il fonce tête baissée. Et oui, la bêtise de la jeunesse me fit rencontrer un zombie, qui ne me laissa pas le temps de me soigner. Au petit matin je me retrouvais à bronzer sous le soleil levant. Après avoir recouvré mes esprit et mes membres, je suis reparti vers une nouvelle aventure.

Toujours descendant, croisant des trolls des monstres, j’apprenais à me déplacer facilement entre les cavernes et les interstices. Mais un bruit sourd se faisait entendre à mes oreilles, me forçant à toujours descendre. J’entendais des rumeurs à propos d’une guilde dont la déesse avait fait ressentir sa présence. Je me mis en chasse de chauves-souris pour faire part aux sages que j’aspirais rejoindre la lumière de la déesse, et ce pour vivre une aventure que seul je ne trouverai jamais. Un jour, je vis une chauve souris surgir de la pénombre et venir se cogner contre mon armure, mon sang ne fit qu’un tour. Lord Menach m’annonçait avoir reçu une de mes chauves souris et m’indiqua que Grumf se trouvait non loin de moi et qu’il serait mon parrain pour passer l’épreuve. Bizzare, il y avait un PS m’indiquant que Grumf était le sage fou du clan. Cela ne glaça pas mon sang et je partis en direction de Grumf.

Grumf parla et m’indiqua mon Épreuve. Celle ci consistait à apprendre la diplomatie avec les monstres et à découvrir la magie qui nous environnait. Bien sur apprendre à parler avec des scorpions, des rocketeux c’est bien, mais encore faut-il connaître leurs points faibles. L’épreuve énoncée, je me mis en place pour la réaliser. J’appris vite qu’il vaut mieux se placer de dos à un monstre pour éviter qu’il ne réagisse à sa vue et non à mes dons de diplomate. Donc ce n’est nullement le terme « insecte du dimanche » qui fit réagir le scorpion, mais plutôt ma simple agitation en face de lui. Les heures passaient et se ressemblaient, insulter et soigner. Tout allé bien sauf que reculer dans les cavernes, c’est une la plus idiote des actions qu’il m’a été donnée de faire. Ainsi je fis une chute qui me précipita au milieu d’élémentaires en tout genre. La chute me fit perdre connaissance, et au petit matin, je me retrouvais à bronzer sous le soleil rouge de l’aube. Tout en me soignant, je recevais des chauves souris m’indiquant où trouver Grumf. L’avantage des chauves-souris c’est qu’elles font messages et casse croûte.

Sans plus attendre, je me mis en marche vers mon parrain pour finir l’Épreuve. Mais ça, c’est un autre chapitre de ma vie...