« Les
premiers exploits de Shragh comme membre du Clan » ou « Comment
un Kastar apprend à connaître ses limites »
(Chronique
2003-01-21 - témoignage de Shragh)
Après le passage de mon Épreuve, je me mis en quête
d’une cible pour parfaire un peu plus mon vampirisme. Mon corps tout
entier transpirait la confiance suite à ma précédente victoire.
Soudain une odeur forte et désagréable vient me
chatouiller les narines, c’était un Gnoll ! Profitant de l’effet
de surprise je me jetai sur lui et commençai à le vampiriser
quand j’entendis une voix familière au loin. Dégageant la
touffe de poils qui couvrait mes oreilles je tendis celles-ci. C’était
bien la voix de Deadjoe ! Profitant de cette seconde
d’inattention, le Gnoll me faussa compagnie si vite qu’il m’aurait
été impossible de le rattraper.
Sans plus tarder, je me mis en route vers Deadjoe.
Arrivé à ses cotés, je retrouvai Deadjoe aux
prises avec un scorpion géant, un anaconda coriace et un anaconda !
Boosté par un peu de renfort, celui-ci, d’un coup surpuissant, fit
exploser la carapace du scorpion qui dans des soubresauts convulsifs
rendit l’âme.
Très vite nous nous organisâmes pour combattre les
créatures restantes de façon intelligente. Deadjoe hypnotisa
l’anaconda coriace tandis que moi, dans une succession
d’accélérations et vampirismes, j’affaiblissais considérablement
notre victime. Soudain un sifflement strident déchira l’air. En me
retournant, je vis une petite touffe de poil se trémousser derrière un
rocher et je reconnus immédiatement Shouka dite la Marcassine ! Sous
nos coups combinés Shouka ne tarda pas à terrasser l’anaconda coriace
d’un projectile bien placé.
Place au dernier anaconda ! Nous avions décidé
d’employer la même tactique, quand, agonisant, le serpent tenta de nous
fausser compagnie, dans un dernier effort je fis une accélération déraisonnable,
qui me permit de rattraper le fugitif et de l’achever.
Essoufflé, je ne vis pas arriver un vers géant qui
se jeta sur moi sans hésitation aucune, je parai son attaque de justesse.
Ne me sentant pas de force à résister longtemps, je fus heureux de voir
mes compagnons voler à mon secours. Les assauts de la bête se firent de
plus en plus pressant et je commençais à regretter ma dernière accélération,
quand dans un moment d’inattention le jet de bave gluante du vers
m’atteignit ! Je sentis la fin proche. Titubant, je fis quelques
pas avant de m’effondrer sur le sol froid de la caverne.
…
……
Après quelques minutes qui m’ont semblé une éternité,
je repris mes esprits avant de me rendre compte que la bave acide du vers
me rongeait le visage. Je soufrais mais il fallait que j’agisse
maintenant même si je ne pouvais pas pour l’instant récupérer des
forces. Brandissant ma masse, je me ruai vers le vers qui avait l’appui
d’une gargouille maintenant. Arrivant juste à temps pour assister à
l’exécution du vers, je me mis à vampiriser en vain la gargouille, mes
crocs passaient difficilement
la peau de pierre de cet animal ! Désespérant de récupérer un peu
d’énergie, je frappai de toutes mes forces. A coup de masse, de hache
et sous la pluie de projectiles de Shouka, la gargouille fini par se désagréger
et finit en un monticule de gravillons.
Le souffle court, le sang qui coulait sur mon visage me brûlait les yeux
et me laissait un goût ferreux dans la bouche. Je regardais mes
compagnons, j’étais heureux du combat que nous avions mené, et encore
plus d’être en vie ! Si je n’ai pas été héroïque, je sors de
cette aventure grandi.
